1 senior sur 6 à domicile ne reçoit jamais de visite familiale. 750 000 sont en situation de « mort sociale », privées de tout lien humain, selon le baromètre 2025 de « Les Petits Frères des Pauvres ».
Pourquoi et comment organiser l’aide à domicile ?
En France, 2 millions de personnes âgées de plus de 60 ans souffrent d’isolement, et 750 000 sont en situation de « mort sociale », privées de tout lien humain, selon le dernier baromètre de « Les Petits Frères des Pauvres ».
Pourtant, 9 seniors sur 10 souhaitent rester à domicile le plus longtemps possible. Un souhait souvent complexe à concrétiser sans soutien. En tant qu’aidant familial, vous jouez un rôle clé pour combler la dépendance, préserver le lien social et le bien-être de votre proche.
Cet article évoque les solutions existantes, comment les financer, où trouver de l’aide, et comment vous préserver dans ce rôle exigeant.
1. Quelles solutions pour quels besoins ?
1.1. Aide à la vie quotidienne comme ménage, repas, toilette, déplacements
L’aide à domicile couvre un large éventail de services :
- Ménage, lessive, rangement
- Préparation et livraison des repas
- Aide à la toilette et à l’habillage
- Accompagnement aux courses, rendez-vous médicaux, promenades
Exemple : Si votre parent a des difficultés à se déplacer, une auxiliaire de vie peut faire ses courses, préparer ses repas, et l’accompagner chez le médecin, tout en respectant ses habitudes et son rythme.
À savoir : Ces prestations sont assurées par des professionnels formés, souvent via des services agréés (SAD : Services à domicile, SSIAD : Services de soins infirmiers à domicile, SPASAD : Services polyvalents d’aide et de soins à domicile, CCAS : Centre communal d’action sociale…) ou des plateformes de mise en relation de proximité comme Alteud, qui propose des visites de convivialité par des non professionnels.
1.2. Visites de convivialité pour briser l’isolement social
1 senior sur 6 à domicile ne reçoit jamais de visite familiale. Les visites de convivialité, organisées par des associations ou des plateformes comme Alteud, permettent de :
- Rompre la solitude par des moments d’échange
- Maintenir un lien social essentiel pour la santé mentale
- Proposer des activités adaptées (jeux, lectures, sorties)
Témoignage : « Ma mère, veuve et isolée, a retrouvé le sourire grâce à des visites conviviales. Ces deux heures par semaine ont changé son quotidien. » (Aidante anonyme dans le Val d’Oise)
1.3. Soutien psychologique et stimulation cognitive
La perte d’autonomie s’accompagne souvent de détresse, anxiété ou sentiment d’inutilité. Des professionnels (psychologues, ergothérapeutes) peuvent :
- Écouter, conseiller, orienter vers des solutions adaptées
- Proposer des ateliers mémoire, jeux de société, exercices de stimulation cognitive
Ces activités aident à ralentir le déclin cognitif et améliorent la qualité de vie.
2. Comment trouver une aide à domicile près de chez vous ?
2.1. Prestataires ou mandataires : choix en fonction de l’autonomie ?
Type de structure | Avantages | Inconvénients |
Prestataire (ex : SAD, associations) | Gère tout (contrat, salaire, remplacement) | Coût parfois plus élevé |
Mandataire (ex : Alteud, mise en relation) | Vous choisissez l’intervenant, plus flexible, plus abordable | Vous êtes l’employeur de l’intervenant (démarches administratives à votre charge) |
Institutions où s’adresser ?
- CLIC (Centres Locaux d’Information et de Coordination)
- Plateformes agréées : pour-les-personnes-agees.gouv.fr
- Associations locales (Petits Frères des Pauvres, Croix-Rouge…)
- CCAS: Centre Communal d’Action Sociale de la commune de résidence du proche âgé
2.2. Les aides financières : APA, caisses de retraite, crédits d’impôt
L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est la principale aide pour financer l’aide à domicile. Détail des aides pour 2025 :
- Montant maximal : jusqu’à 2 045,56 €/mois (selon le degré de dépendance, évalué par la grille AGGIR : Autonomie Gérontologique Groupes Iso-Ressources).
- Pas de condition de ressources, mais une participation financière selon vos revenus (de 0 à 90% du coût du plan d’aide).
- Autres aides : crédits d’impôt (50% des dépenses engagées), aides des caisses de retraite, Ma Prime Adapt’ pour l’aménagement du logement.
Exemple de calcul APA 2025 :
GIR (groupe iso-ressource) pour définir le degré de dépendance | Montant maximal mensuel |
GIR 1 (dépendance totale) | 2 045,56 € |
GIR 2 | 1 636,45 € |
GIR 3 | 1 227,34 € |
GIR 4 | 797,96 € |
Conseil : Contacter le Conseil départemental pour une évaluation gratuite à domicile.
3. Comment choisir le bon service d’aide à domicile ?
3.1. Évaluer les besoins réels
Une évaluation par un professionnel médico-social (via la grille AGGIR) permet de :
- Déterminer le niveau de dépendance (GIR 1 à 6)
- Identifier les besoins prioritaires (aide ménagère, soins, soutien psychologique)
- Adapter le plan d’aide et le budget
3.2. Privilégier la proximité et la qualité
- Choisir un service local pour faciliter les interventions et les échanges.
- Vérifier les avis clients, les agréments, la formation des intervenants.
- Demander un essai gratuit (certains prestataires le proposent).
3.3. Se préserver en tant qu’aidant
- Déléguer : Ne pas tout porter seul, utiliser les services de répit (accueil de jour, hébergement temporaire), faire appel à intervenant extérieur temporairement.
- Se former : Ateliers pour aidants (gestion du stress, communication non-violente).
- Soutien psychologique : Groupes de parole, cafés des aidants, ligne d’écoute …
Témoignage : « Participer à un café des aidants m’a fait réaliser que je n’étais pas seule. J’ai appris à mieux organiser l’aide et à prendre du temps pour moi. », Sofia, aidante en Île de France.
4. Aide à domicile, un choix de vie et de bien-être
Organiser l’aide à domicile pour un proche âgé, c’est :
- Préserver son autonomie et sa dignité
- Briser l’isolement et maintenir le lien social
- Soulager les aidants et éviter l’épuisement
